👂Mon patron devrait plus écouter !


Dans le tour­billon quo­ti­dien de déci­sions et de res­pon­sa­bi­li­tés, l’art de l’é­coute active se révèle être une com­pé­tence cruciale.

Il est com­mu­né­ment admis que les lea­ders devraient prio­ri­ser l’écoute.

Néan­moins, la réa­li­té est comme tou­jours plus com­pli­quée, notam­ment lorsque des émo­tions intenses comme la colère prennent le des­sus. Si on ne tombe pas dans le piège, on trou­ve­ra des rai­sons pro­fondes, bonnes pour l’organisation, jus­ti­fiant ces réac­tions qui, en sur­face, semblent contre-productives.

Mon ouvrage, “Cher­cher les bonnes rai­sons”, explore la dyna­mique com­plexe entre ces rai­sons pro­fondes (les “bonnes rai­sons”) et les émotions.

La der­nière vidéo de notre série illustre concrè­te­ment le cas où un lea­der n’est plus en capa­ci­té d’écouter.

Ensemble, conti­nuons à cher­cher les bonnes raisons !

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Les Bonnes raisons à la une des Echos

Com­ment les idées se dif­fusent reste un mys­tère passionnant !

Tout comme le fait d’entendre ou de lire d’autres manières de for­mu­ler une idée nous apprend sou­vent des choses nou­velles, même quand on en est l’auteur.

Ain­si j’ai beau­coup appré­cié l’excellent résu­mé par Muriel Jasor des bonnes rai­sons qui bloquent les pro­jets de trans­for­ma­tion dans Les Échos du jour. Elle insiste sur les causes sys­té­miques concrètes et elle a bien raison.

Cher­chons les bonnes rai­sons, celles qui empêchent les gens de faire leur tra­vail. Nous aurons tou­jours des surprises !

Mer­ci Muriel Jasor.
cher­cher­les­bon­nes­rai­sons

Lien vers l’ar­ticle com­plet : https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/les-bonnes-raisons-qui-bloquent-les-projets-de-transformation-2077876

Le manager face à la demande de Co

La vidéo sui­vante reprend une inter­ven­tion que nous avons fait avec mon asso­cié Ben­ja­min Grat­ton au congrès des 20 ans de Beyond CT, l’as­so­cia­tion des anciens de l’é­cole de coa­ching de Vincent Len­hardt. Elle pré­sente un pro­jet que nous avons mené tous les deux pen­dant 2 ans

 

Le monde du management fourmille d’idées séduisantes que nous peinons à mettre en place

Je dois avouer que cela peut-être le cas de “Cher­cher les bonnes rai­sons”. Il est sédui­sant de se dire que cha­cun a de “Bonnes rai­sons” de faire ce qu’il fait, pen­ser ce qu’elle pense et dire ce qu’il dit. Mais com­ment faire pour les trou­ver ? Pour pas­ser à la pra­tique j’ai décou­vert quelques ingré­dients, comme bien défi­nir le sujet en pre­mier lieux, et quelques autres qui forment le sque­lette d’une méthode ; ce qui est sûr mal­heu­reu­se­ment c’est que la bonne inten­tion ne suf­fit pas.

En vision­nant la vidéo de Car­los Col­lantes Pas­co vous aurez l’essentiel des idées déve­lop­pées dans le livre.

Pour plus de détails, avec mes asso­ciés nous orga­ni­sons une confé­rence de lan­ce­ment le 10 octobre avant que l’ouvrage soit dis­po­nible le 13 octobre en librairie.

Il ne reste mal­heu­reu­se­ment plus de place en pré­sen­tiel (nos bureaux ne sont pas exten­sibles) mais il en reste beau­coup on-line, sur Zoom, à 19h en 45’ chro­no. Les ins­crip­tions ici : https://lnkd.in/d8ipjJkX

 

Chercher les bonnes raisons

Voi­là le titre et le thème du livre dont je par­lais la semaine dernière.

Cha­cun a de bonnes d’excellentes rai­sons de faire ce qu’il fait, pen­ser ce qu’il pense et dire ce qu’il dit. C’est encore plus vrai dans les pro­jets de transformation.

C’est pour nous aider à cher­cher ces bonnes rai­sons que j’ai écrit ce livre. Pour nous aider à mettre en œuvre cette idée toute simple, très ins­pi­rante mais par­fois assez com­pli­quée à mettre en pra­tique. Une idée toute simple qui m’a beau­coup appris.

Une idée toute simple comme un idéal sait être simple. Un idéal qui parle à beau­coup. Et comme tout idéal, c’est dans la réa­li­té de la pra­tique que se concentrent les obstacles.

Beau­coup appris car les bonnes rai­sons sont rare­ment conscientes et pour les cher­cher il faut com­prendre ce qui motive pro­fon­dé­ment la per­sonne. Dans la vie réelle nos com­por­te­ments sont  mus par des influences mul­tiples. Pour faire le tri dans toutes ces influences nous avons besoin de pou­voir regar­der une situa­tion sous dif­fé­rents angles. J’ai mis 10 ans à construire le panel de grilles de lec­ture per­met­tant de balayer tous les angles per­ti­nents. J’ai beau­coup lu, me suis beau­coup for­mé et ensuite cela m’a pris  4 ans pour arti­cu­ler ces appren­tis­sages de manière com­pré­hen­sible pour le lecteur 😎.

En che­min j’ai décou­vert qu’il y avait un ordre pour cher­cher. Il convient d’aller du plus géné­ral, “busi­ness” disons, au plus par­ti­cu­lier, appe­lons le “per­son­nel”. Or par réflexe nous fai­sons plu­tôt l’inverse, com­men­çant à cher­cher les moti­va­tions per­son­nelles à tout com­por­te­ment bizarre.

J’ai vrai­ment beau­coup appris et je sou­haite main­te­nant rendre ce que j’ai reçu, d’où ce livre.

Pour en savoir plus, le 10 octobre à 19:00 aura lieu la confé­rence de lan­ce­ment de l’ouvrage. C’est online et gra­tuit. Ins­crip­tions ici : https://lnkd.in/d8ipjJkX

L’ouvrage sera dis­po­nible le 13/10 et dès aujourd’hui en pré­com­mande sur Ama­zon et Fnac.com

Aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme

Belle inten­tion, mais il faut avouer que cette phrase attri­buée au grand Wins­ton n’est quand même pas facile à mettre en pra­tique.  Pour­tant, comme l’illustre l’histoire sui­vante elle peut ser­vir à conti­nuer d’avancer.

Sur la pho­to j’ai reçu la livrai­son des pre­miers exem­plaires de mon pre­mier livre. Je suis ravi, enthou­siaste, mais sa réa­li­sa­tion ne fut pas facile, elle alla d’échec en échec.

En 2019 consta­tant l’intérêt des diri­geants pour un concept et pous­sé par Thi­bault Vignes et Jean-Gabriel Kern me suis lan­cé dans l’écriture d’un livre sur un sujet qui me tient très à cœur.

Par­ti une semaine à Bar­ce­lone pour écrire tran­quille­ment, j’en suis reve­nu avec du soleil plein le cœur et un manus­crit illi­sible. Les bonnes âmes qui accep­taient de le lire pei­naient. Une grande édi­trice me déses­pé­ra par sa remarque « la syn­taxe est abo­mi­nable il faut tout reprendre ».

Déses­poir. Je ran­geais le manus­crit dans le tiroir.

En 2020,  aidé par une édi­trice pro­fes­sion­nelle j’ai repris l’ouvrage et après des mois d’efforts et une refonte com­plète aucun édi­teur n’en voulait.

Déses­poir. Je ran­geais le manus­crit dans le tiroir.

Début 2023 sur les conseils de Gabriel Dabi-Schwe­bel🐸j’ai repris une troi­sième fois le tra­vail et après cor­rec­tion, reprise et modi­fi­ca­tions le voici.

Il est (enfin) lisible, clair et concis. Exac­te­ment ce que j’ambitionnais.

Je tire deux ensei­gne­ments de cette histoire:
1 — Ce que je pre­nais pour une man­tra sans fon­de­ment de coach moti­va­tion­nel est vraie : n’abandonnons jamais (nos dési­rs profonds)
2 — Les échecs cachent une bonne rai­son  : l’ouvrage était réel­le­ment illi­sible dans ses deux pre­mières ver­sions. Grâce aux refus j’ai pu tout refondre. Mer­ci à tous ceux qui m’ont dit non

PS 1: pour ceux qui doutent je ne me suis pas pris pour Fran­cis Hus­ter l’image illustre le propos 😎

PS2 : pour en savoir plus sur le conte­nu il arrive en librai­rie en octobre nous aurons le temps d’en reparler 😉

Retraites : et si on avait tenté un diagnostic partagé ?

Cette tri­bune a été ini­tia­le­ment publiée dans le Cercle des échos le 31 mars 2023 : lien vers l’o­ri­gi­nal. Le 21 avril 2023, elle se clas­sait dans le top3 sur le site des Echos :

Bonne lec­ture !

Manifestation à Dijon contre la reforme des retraites et le recours au 49-3. (Sabrina Dolidze/SIPA)

Mani­fes­ta­tion à Dijon contre la reforme des retraites et le recours au 49–3. (Sabri­na Dolidze/SIPA)

Le 14 février 2023, Chloé Morin déplo­rait dans les colonnes des « Echos » que sur la réforme des retraites « dès le départ, il y a eu une inca­pa­ci­té à s’ac­cor­der sur un diag­nos­tic par­ta­gé ». Dans de nom­breuses orga­ni­sa­tions, un diag­nos­tic par­ta­gé per­met en effet de trou­ver des solu­tions créa­tives à des situa­tions com­plexes . Rêvons un peu, avec cette méthode à quoi aurait res­sem­blé la réforme actuelle ?

L’en­jeu de la réforme dépasse lar­ge­ment l’âge pivot. La pre­mière étape aurait consis­té à confier à une équipe la charge de l’or­ga­ni­sa­tion de la réflexion col­lec­tive. Cette équipe aurait alors com­men­cé par iden­ti­fier l’en­jeu véri­table. S’a­gis­sait-il du futur du tra­vail que nous dési­rons ? De l’é­qui­libre de notre modèle social ?

Quel que soit l’en­jeu, ne pas le cla­ri­fier au départ han­di­ca­pe­ra la réflexion col­lec­tive. L’ab­sence d’in­ten­tion claire, si elle per­met de faire évo­luer les élé­ments de lan­gage au gré des réac­tions, brouille la réflexion col­lec­tive, per­met­tant à cha­cun d’y mettre ce qu’il sou­haite ou ce qu’il comprend.

Absence de cadre

Le COR n’a pas joué le rôle qu’on atten­dait de lui sur cette pre­mière étape. Pour­quoi ? Mys­tère. Tou­jours est-il que cette absence de cadrage ini­tial a aujourd’­hui des consé­quences graves.

Un diag­nos­tic par­ta­gé ne peut pas fonc­tion­ner sans bonne volon­té. Une réflexion col­lec­tive demande que cha­cun joue le jeu. Dans une deuxième étape, cette équipe aurait sol­li­ci­té tous les acteurs de bonne volon­té avant d’a­voir conclu sa propre réflexion, gage qu’elle était prête à faire évo­luer son avis.

En miroir tous les par­ti­ci­pants se seraient vus deman­der leur accord à une telle par­ti­ci­pa­tion ayant en main les consé­quences : si je par­ti­cipe, j’en­vi­sage de chan­ger d’avis.

Différer le débat

L’é­coute res­te­ra tou­jours cen­trale dans les rela­tions humaines. Aujourd’­hui nous le voyons dans les réac­tions, de part et d’autre, cha­cun ne se sent pas écou­té. Que ce soit le pou­voir sur ses « bou­gés » ou Laurent Ber­ger sur ses demandes d’entretiens.

Pour qu’un diag­nos­tic soit in fine par­ta­gé les par­ties pre­nantes doivent se sen­tir écou­tées. Pour cela cha­cun doit pou­voir aller au bout de son point de vue sans inter­rup­tion ni contro­verse. Dif­fé­rer le débat consti­tue la meilleure méthode pour que cha­cun se sente entendu.

Inté­grer les bonnes rai­sons de cha­cun ren­drait la solu­tion plus per­ti­nente. Retar­der le débat, écou­ter cha­cun sérieu­se­ment avant d’ou­vrir les dis­cus­sions per­met­trait aux bonnes rai­sons de cha­cun d’é­mer­ger. Lorsque les per­sonnes sont de bonne volon­té, ces bonnes rai­sons sont bonnes pour le bien commun.

En phase avec l’enjeu

Les mettre à jour demande par­fois du temps mais ensuite les solu­tions coulent de source. L’é­quipe en charge aurait alors inté­gré ces bonnes rai­sons dans un texte prêt pour le débat par­le­men­taire. Le texte aurait été plus direc­te­ment en phase avec l’en­jeu préa­la­ble­ment défi­ni. La solu­tion aurait été éga­le­ment plus durable, ce qui vu le retour régu­lier des dif­fé­rentes réformes des retraites n’au­rait pas été du luxe.

Enfin l’éner­gie col­lec­tive créée aurait chan­gé la donne. Un diag­nos­tic par­ta­gé, par nature, créé de l’en­ga­ge­ment sur les déci­sions qui en découlent. Les étapes de cadrage, d’é­coute puis de dis­cer­ne­ment des bonnes rai­sons sus­citent l’adhé­sion autour de la solution.

Eviter le 49–3

Cet avan­tage pri­mor­dial va cruel­le­ment nous man­quer : non seule­ment nous aurions évi­té la situa­tion actuelle de recours au 49–3, mais plus impor­tant nous aurions construit un socle de col­la­bo­ra­tion solide, base des réformes ultérieures.

Col­lec­ti­ve­ment nous aurions bien besoin qu’une par­tie plus impor­tante de notre éner­gie se foca­lise sur les solu­tions à construire pour lut­ter contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique ou adap­ter notre modèle de socié­té aux chan­ge­ments tech­no­lo­giques. Certes en France, nous n’a­vons pas l’ha­bi­tude de comp­ter sur l’in­tel­li­gence col­lec­tive mais avec un peu d’ef­forts une habi­tude se change. Face à nos enjeux, pour­quoi ne pas essayer ?