Connaissez vous l’école de Paris ?

Marc_Chagall_selfportrait_1914 Laquelle me direz-vous ? Et vous aurez bien rai­son car il ne s’agit pas là du mou­ve­ment artis­tique qui a embra­sé notre capi­tale et prin­ci­pa­le­ment Mont­par­nasse, au début du XXe siècle, mais bien de l’Ecole de Paris du Mana­ge­ment, fon­dée en 1993, située il est vrai pen­dant long­temps bou­le­vard du Mont­par­nasse, ce qui entre­tient la confu­sion. L’inspiration dont il s’agit ici ne sera donc pas cubiste ou avant-gar­diste, mais bien managériale.

Cette école d’un genre spé­cial orga­nise très régu­liè­re­ment des confé­rences dont les meilleures sont reprises dans sa revue, foca­li­sées sur des réflexions ou des inno­va­tions mana­gé­riales pra­tiques et réelles. Ces confé­rences sont des témoi­gnages directs d’acteurs ayant expé­ri­men­tés des approches dif­fé­rentes ou nouvelles.

Pour les mana­gers et les consul­tants, ce lieu se révèle donc d’une richesse fan­tas­tique en termes d’inspiration : au grès des confé­rences vous pour­rez mieux connaître la culture spé­ci­fique de Bosch qui explique une par­tie de sa réus­site dans tant de domaines dif­fé­rents, le rôle de l’actionnariat sala­rié chez Essi­lor et son impact sur la manière de diri­ger l’en­tre­prise ou encore l’ex­pé­rience simple d’un construc­teur de pis­cine qui ne connaît pas la crise sim­ple­ment parce qu’il s’est orga­ni­sé pour livrer à l’heure dite. Au fil du temps se consti­tue ain­si une repré­sen­ta­tion par petite touche , impres­sion­niste pour­rait-on dire, sur d’autres façons de mana­ger, de gou­ver­ner les entre­prises. Sans néces­sai­re­ment créer de modèle, ces exemples se révèlent d’une très grande diver­si­té puis­qu’ils vont pui­ser dans la ges­tion publique (réforme du ser­vices de métro­lo­gie, ges­tion de l’O­pé­ra de Paris…), le monde asso­cia­tif (Chan­ge­ment au Secours Catho­lique, fonc­tion­ne­ment du grouppe SOS…) et bien sûr les entre­prises. Ils montrent ain­si que d’autres voies sont possibles.

Pour nous coachs ces exemples sont pré­cieux car ils sti­mulent à la fois notre réflexion et celle de nos clients. Ain­si c’est la ren­contre d’une lec­ture d’un compte ren­du de l’E­cole de Paris sur le club de Mont­réal et d’une ques­tions que nous nous posions sur l’u­ni­ver­sa­li­té du mode pro­jet qui nous a per­mis de bâtir un modèle inno­vant d’accompagnement de la mise en place d’une culture pro­jet à par­tir des méta­règles, terme inven­té par le Club de Montréal.

Les diri­geants quant à eux pour­ront y trou­ver des ins­pi­ra­tions sur le mode de gou­ver­ne­ments qu’ils veulent mettre en place dans leur orga­ni­sa­tion comme le montre Claude Rive­line dans son édi­to­rial de décembre 2012. Il y fait le lien entre les dif­fé­rents articles décrits dans ce numé­ro et pointe une ten­dance à un mode de “gou­ver­ne­ment” des entre­prises par­tant plus bas (les sala­riés d’Es­si­lor, les dan­seuses de l’O­pé­ra) contrai­re­ment à la logique tra­di­tion­nelle. Il esquisse ain­si une réflexion sur la nou­velle façon de gou­ver­ner les entre­prises qui découle de ce chan­ge­ment et sur les consé­quences qu’elle a pour le rôle des lea­ders. Par auto­ri­sa­tion spé­ciale de la revue nous pou­vons vous don­ner accès à ce texte on-line inti­tu­lé le_management_la_tete_en_bas .

Vous ne trou­ve­rez que peu de réponses pra­tiques dans ces confé­rences ou ces comptes ren­dus, tou­jours très bien rédi­gés d’ailleurs.En revanche  vous pour­rez y pui­ser beau­coup d’inspiration. C’est même avec une pointe d’appréhension que je livre ici une de mes sources qui m’a valu beau­coup de com­pli­ments et quelques inter­ven­tions. Si je gar­dais ma source secrète je pour­rais conti­nuer de sur­fer sur cette mys­té­rieuse ins­pi­ra­tion : comme quoi le chan­ge­ment conserve ses résis­tances même pour les pro­fes­sion­nels (et c’est heu­reux) ! Mais je pos­tule qu’en dif­fu­sant plus lar­ge­ment ces conte­nus de qua­li­té, cela fera naître d’autres oppor­tu­ni­tés, qu’à l’ins­tar de l’é­cole de pein­ture cette fois, la ren­contre et le par­tage seront  féconds.

Emma­nuel Mas
emmanuel.mas@kipling-management.com ou  sur twit­ter

Ini­tia­le­ment publié sur le site Web de 7&Associés

 

PS : que la direc­tion de l’école de Paris du Mana­ge­ment et plus spé­cia­le­ment Michel Ber­ry soit chau­de­ment remer­cié à la fois pour leur tra­vail et pour nous avoir per­mis, en exclu­si­vi­té, de dif­fu­ser on-line l’éditorial de Claude Riveline.

En savoir plus

L’E­cole de Paris orga­nise des sémi­naires et des confé­rences sur dif­fé­rents thèmes de la vie des affaires depuis 1993. De notre expé­rience c’est un des lieux fran­çais de réflexion sur le mana­ge­ment le plus fécond et le plus prag­ma­tique que nous ayons trou­vé. Plus d’in­for­ma­tion sur le site de l’Ecole de Paris du management

Pour en savoir plus sur les méta­règles  vous pou­vez lire notre article “Des méta­règles comme alter­na­tive à la ges­tion de pro­jet aca­dé­mique”.