Travailler en groupe est-ce réellement rentable ? Deux études de cas
“Man seeks to form for himself in whatever manner is suitable for him,
a simplified and lucid image of the world,
and so to overcome the world of experience
by striving to replace it to some extent by this image.”
Albert Einstein[1]
Pourquoi ne suffit-il pas de réunir quelques personnes concernées autour d’une table pour résoudre les problèmes ? Pourquoi est-ce qu’il est parfois plus utile de ne pas réunir les gens pour avancer ? Pourquoi malgré tous les trésors de communication déployés un projet de rapprochement patine-t-il depuis des mois (voire des années) ? Sans doute le grand savant, génial promoteur de la relativité (car c’est bien de cela qu’il s’agit) nous fournit-il là une excellente explication à toutes ces questions. Nous réduisons tous le monde à l’image que nous nous en faisons et ainsi, lorsque cette image rentre en conflit avec celle des autres le travail collectif se grippe. Simple et claire, cette explication ne suffit pourtant pas à conduire les affaires car il manque un pont qui à l’instar de la technologie fasse le lien entre la science et la vie, le pont qui permette aux explications de s’incarner et aux problèmes de se résoudre. C’est dans ce sens là que nous appelons parfois notre savoir-faire une technologie : il ne s’agit pas d’expliquer ce qui se bloque même si c’est parfois utile, ce qui nous intéresse c’est plutôt de mettre en place des modalités qui vont permettre de résoudre les problèmes posés. Pour illustrer cette technologie, nous allons ici en expliciter une brique fondamentale : le travail de groupe ou comment faire pour résoudre les problèmes à plusieurs. Et pour cela, plutôt qu’une théorie, nous vous proposons de partir de cas concrets. Lire la suite